The scribbler c’est un peu le film qui passerait inaperçu si un nom ne nous avait pas attiré sur l’affiche. Et pour le coup, ils sont même plutôt nombreux à avoir tapé dans l’œil de Céline Online : Eliza Dushku, Michelle Trachtenberg et Katie Cassidy, c’est un peu une explosion télévisuelle sur grand écran ! Alors, The scribbler, est-il à la hauteur de ce casting ?
Adapté du comic éponyme, le scénario de The scribbler est sorti tout droit de l’esprit légèrement barré de Dan Schaffer. Réalisé par John Suits, l’adaptation est annoncée comme « fidèle aux thèmes du roman graphique, tout en rajoutant une foule de plaisirs visuels ».
Antichambre de l’enfer sur terre, la Tour Juniper regroupe une variété de sociopathes et dégénérés mentaux, violents de préférence.
Un enfer dans lequel vit Suki, une jeune femme qui tente de vaincre sa maladie mentale à l’aide d’un nouveau traitement dont elle ne contrôle pas tous les effets… Alors que les meurtres se succèdent à Juniper, Suki va très vite devenir le suspect n°1.
Un film aux diverses personnalités
Bizarrement, The scribbler est un film dont Céline Online ne sait pas quoi penser. Pas mauvais, loin de là. Son avis reste tranché entre le « J’aime » et le « Je n’aime pas ». Principale cause : le budget. C’est là le seul et unique problème de The scribbler. Toujours en équilibre sur le fil du cheap, le manque de moyen vient gâcher toutes les bonnes volontés du réalisateur. Pourtant, tout est là pour avoir un film culte.
Même si la comparaison à Sucker punch est tentante, l’univers proposé par The scribbler est génial et complètement déconnecté de ce que le cinéma a déjà pu nous proposer. L’esthétique du comic est présente à chaque seconde de ce film. Cette tour pourrissante habitée par tout ce qui se fait de plus infréquentable nous attire malgré son atmosphère glaude. Nous voulons découvrir ses secrets. Suki a-t-elle vraiment commis tous ces meurtres ? En cherchant la réponse, nous sommes aspirés dans une spirale infernale. The scribbler part dans tous les sens, sans temps de pause, excessif à outrance.
Nous ne comprenons pas vraiment tout ce qui se passe. Mais petit à petit, la vérité va s’imposer. Surprenante. Guidée par les décharges que Suki prescrit à son (notre) cerveau, tuant une à une ses personnalités qu’elle suspecte des meurtres.
Katie Cassidy (Suki) est surprenante et très convaincante (bien plus que dans Arrow). L’actrice s’en donne à cœur joie pour interpréter ce personnage aux différentes personnalités. Le reste du casting mérite tout autant d’éloges (ouais, ouais représente Buffy !). Aucun faux pas de ce côté-là.
Dan Schaffer et John Suits proposent une tempête d’idées qui vient s’abattre sur nous, pauvres spectateurs. Le procédé est très malin puisqu’il a pour objectif de nous faire rentrer, non sans violence, dans cet univers dépourvu de logique. Nous devenons alors sujet de The scribbler, traitant des troubles de la personnalité. Normaux ? Fous ? Où se trouve la conformité ? Ne cherchez plus le vrai du faux. Bienvenue à Juniper.
The scribbler est une folie cinématographique, perdue entre film de série B et véritable génie artistique. Sans révolutionner le film de science-fiction, The scribbler est différent, étrange… excessif. Montage, scénario, esthétique, tout baigne dans une overdose constante. Le film n’est pas parfait mais mérite tout de même notre attention. Alors, prêt à rencontrer les habitants de la Tour Juniper ?!
Titre original : The scribbler
Sortie VOD : 01/10/2014 – Sortie DVD : 17/12/2014
Réalisé par : John Suits / Scénario de : Dan Schaffer
Durée : 1 h 26
Avec: Katie Cassidy, Eliza Dushku, Michelle Trachtenberg, Garret Dillahunt, Bill Campbell…